Actus

09/05/2017

Temps de véliplanchiste…pour le triathlon de Lacanau

posté à 05h19

Cette histoire commence Samedi 6 Mai à 6h du matin. Quand, à peine réveillé, j’ai voulu couper le bout de pain que j’allais engloutir dans les minutes qui suivaient. Un coup de couteau mal placé, mal géré et en faisant cuire mon œuf sur le plat suffit à m’entailler la main sur une petite profondeur d’1 cm environ. Première pensée : « Aie ca va piquer dans l’eau », puis la seconde fut plus réfléchie : « Mais non t’inquiète, l’eau du lac c’est de l’eau douce. Pas de sel donc pas de soucis ! ». Ce fut la preuve que j’était quand même à moitié lucide en ce réveil aux aurores mais que j’avais aussi oublié qu’il faudrait tenir le guidon à pleine main ! Affaire à suivre.

Une pansement calé sur la plaie, un petit déjeuner avalé et les affaires chargées, je pouvais m’approcher du lac du Moutchic accompagné de ma famille prête à me supporter. Le grand nombre d’amis présents sur place, notamment avec la présence en force du Stade Niortais Triathlon, me faisait presque sentir comme à la maison avant le départ !

Le premier contact avec l’eau fut un peu moins chaleureux qu’avec mes compères triathlètes. Il fallu quelques coups de bras pour se réchauffer et enfin être dans la course, prêt à faire feu au coup de pistolet, moment de délivrance où on peut enfin arrêter de réfléchir et cogiter. Je ne sais pas si certains craignent ce moment mais si je devais avoir un mot pour définir ce moment ça serait : ENFIN ! On va pouvoir faire défiler le parcours au cours des heures qui vont suivre en s’insérant gentiment dans sa bulle tout au long de la natation puis du vélo et enfin passer par un moment de partage sur la course à pied quand le public est chaleureux comme il peut l’être à Lacanau.

Bon c’est pas le tout mais il faut quand même parler de la course ! La première bouée mal gérée me fait être tassé sur l’intérieur de celle-ci et je dois freiner et faire ma place si je ne veux pas la louper. Deuxième bouée, je refais la même bêtise ! Ca va il n’y a que 2 virages, au moins je ne ferais pas la 3ème même manœuvre malheureuse ! Je sors au bout de cette grande boucle en ayant l’impression d’avoir du monde devant moi, un bon paquet comparé à l’année passée…j’ai horreur de ça, avoir l’impression de régresser par rapport à mon niveau de l’an dernier. La meilleure pensée que j’eu à ce moment là et qui m’a été rappelée avant le départ par David un ami niortais c’est « Amuses-toi » et c’est ce que je comptais bien faire sur mon vélo puis à pied durant cette encore longue épreuve !

Je pars donc à vélo. Plus de densité donc que l’année dernière qui provoque un peu de trafic autour de moi, mais le plus surprenant c’est le nombre de mecs qui me dépassent ! J’ai quand même l’habitude de faire parmi les meilleurs temps vélo mais au bout de 3 ou 4 dépassement je me demande où je vais finir à ce rythme là ! Heureusement, il ne fallu pas longtemps pour que les « enflammés du départ vélo » ne prennent feu et qu’en prenant mon rythme, plus aucun ne soit en mesure de me suivre. Même si j’aurais préféré avoir de la compagnie sur ces longues lignes droites venteuses, le moral remontait à la hausse quand je vis qu’à mon rythme j’enclenchais la marche en avant dans cette partie vélo. Le vélo se passa donc tout seul (avec le vent) et la compagnie d’un pansement qui s’en va petit à petit. Souvenez-vous l’histoire du couteau et du pain. Cette entaille commençait à me gêner pour tenir mon guidon à mesure que le pansement s’en allait. Point positif, ca ne semblait pas saigner quand j’appuyais dessus. Point négatif, ça faisait mal quand et ça risquait de se rouvrir à chaque appui malencontreux. Heureusement il ne restait plus qu’une trentaine de kilomètres et le vent de face allait me permettre d’oublier cette petite gêne qui ne m’empêchait pas de pédaler mais plutôt de m’occuper l’esprit de la mauvaise manière.

Une fois la partie exposée au vent de face passée, je pouvais enfin poser mon vélo en 3ème position, assez loin de la tête (entre 7’30 et 8’ environ) et sans savoir ou se situait le 2ème. Peu importe, je pars courir avec des jambes un petit peu explosée et j’entend en sortant du parc que le 4ème y rentre…Ca fait peu d’écart si le monsieur court vite ! Et ne me sentant pas impérial à cette descente du vélo, je fais surtout ce que je peux et on verra qui rentre ou pas me dis-je. Mais après quelques kilomètres, je vois que l’allure est bonne malgré ce parcours herbeux et sablonneux dans la première moitié du parcours. J’arrive même à me dire au bout de 5kms « Tu t’endors, accélère ! ». Ce que je fis directement en appliquant bien ma foulée qui me semblait alors bien dérouler sur la portion routière du retour. Le second tour se passe sans encombre et je repense à ce second tour où, l’an dernier, j’ai été pris d’une grosse crampe à l’ischio droit après un départ qui était je pense similaire à celui-ci. Je me dis alors qu’il faut rester concentré pour ne pas sentir cette crampe monter car elle ne me semble pas très lointaine après un tel vélo.
La fin du second tour est aussi synonyme de boost final. J’entends que le temps repris est encore descendu et que c’est maintenant moins de 3’ qui me séparent de la tête. Je continue de me concentrer, d’aller vite au maximum et…de naviguer entre les autres triathlètes qui sont dans leur premier ou 2ème tour. C’est un exercice très difficile, notamment sur la partie aller qui est typée trail car les trajectoires ne sont pas multiples et il faut souvent sortir de la trace pour doubler, ce qui à tendance à me faire ralentir et crisper les guiboles. Sur la partie retour qui est bitumée, je n’aperçois rien au loin, pas grave, je suis content de courir comme je le fais et je peux dérouler jusqu’à l’arrivée en restant dans la souffrance. Maintenant qu’on y est, autant prolonger le plaisir un petit peu !
Au profit d’une longue ligne droite en faux plat descendant, je vois au loin la grande silhouette de Sébastien Fraysse qui se rapproche. Vu mon allure, je sais que je le reprendrais avant l’arrivée mais ne voit pas de vélo ouvreur devant lui. Dans mon manque de lucidité, je me dit que le vélo à du partir devant pour l’arrivée et que je suis passé en tête ! Je finis fort, les jambes sont encore très bonnes malgré ce semi marathon pas facile à avaler, surtout après les 2 autres sports avant ça. En arrivant sur la plage, je ne sens pas la liesse des spectateurs que j’ai pu ressentir avant une victoire. Je croise alors le regard de David et lui demande « Y a du monde devant ? ». Il me répond désolé que oui, il est 100m devant. Ca explique donc le manque d’engouement du public et le mien redescend d’un coup lui aussi ! Je franchis donc a ligne 2ème en me disant que ca ne veut vraiment pas sourire pour la gagne à Lacanau et sans connaître le vainqueur, je me demande d’où il sort celui-là ! :p
Biensur Laurent Lambert n’est pas le dernier venu, je le sais maintenant et bravo à lui pour sa très belle course. Je pense que le podium à donné un spectacle sympa à suivre pour tout le public et les références de mes 2 compères du podium démontre un niveau de plus en plus élevé sur cet Half Ironman de Lacanau.

La journée se termine donc sur des discussions sympas avec les 2 autres protagonistes à l’avant de la course. Des paroles en tout simplicité ou on parle du programme de l’année, des entraînements, etc. Steph Garcia vient se joindre à nous lui aussi et je pense qu’on aurait pu papoter toute la soirée sans s’arrêter tellement les conversations de triathlètes sont diverses et passionnantes ! Quels bons moments de partage encore vécu ce samedi 6 Mai.

Et le partage continua en famille les 2 jours suivants en restant là bas pour encourager les triathlètes du courte distance le lendemain puis pou profiter du soleil et des paysages côtiers qu’offrent ce petit coin de la France.

Dans moins de 20 jours déjà se profile le Frenchman ! La dynamique est lancée pour terminer cette prépa Ironman et il faudra déjà repenser à rentrer dans la phase de récupération et d’affutage.

 


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