Actus

05/10/2022

Le Bayman du Mont Saint Michel

posté à 13h48

Bretagne normande? Normandie bretonne? Bref ce weekend je montais au Mont Saint Michel pour courir sur les terres normandes, puis bretonnes et enfin normandes! Au briefing d’avant course le ton était donné “Vous avez des arbitres Normands ET Bretons sur la course”, le parcours vélo prenant grandement possession des terres bretonnes, une alliance arbitrale était de mise pour la course.

Ce weekend, j’ai donc nagé en Normandie, au pied du Mont Saint Michel, roulé en Bretagne puis couru en Normandie au pied du même Mont…et même sur ses hauteurs!

En Normandie, un 1er Octobre, il peut faire frais. Eau annoncée à 14,5°C. Les courageux du XXL qui se sont élancés à 7h30 et que je croise frigorifiés ne me rassurent pas. Moi qui ait horreur de l’eau froide je sais que je cours droit vers une petite cryo de 30’ pour commencer ce Half du Bayman. Je pars trottiner quelques minutes pour chauffer la machine puis la mise à l’eau arrive rapidement. Un pied **Aglagla**, le mollet ** Ca va sur cette partie, merci la combi ** et enfin LA TÊTE ** Yahouu, passage en mode warrior, il va falloir être combattant d’entrée de jeu**. Je nage vers la ligne de départ dans l’eau et me fait la réflexion que l’eau est salée. La source étant de l’autre côté du barrage, je n’avais pas pensé avant à ce détail mais on va flotter un peu mieux, c’est cool. Heureusement le départ est vite donné une fois la mise à l’eau effectuée. Je pars vite parce que ce mass start est bien fourni en concurrents et il ne faut pas rester englué dans le pack. J’arrive à vite poser une nage correcte mais je commence alors mon zigzag effréné, l’organisation nous ayant fait partir 5’ après les femmes. Je ne pense pas que ce soit une bonne chose car on arrive sur les dernières très vite, parfois sans voir qu’on arrive dessus et on se gêne mutuellement. Il devient alors difficile de poser sa nage et on crame beaucoup plus de gaz à devoir gérer les packs de filles à dépasser. Point positif, je suis tellement à fond sur cet aspect que je ne pense plus à l’eau froide, jusqu’au demi-tour. Le retour se fait contre le léger courant qu’on ne sent pas vraiment, je suis accompagné d’un ou deux autres concurrents et on vise la sortie. Je me réjouis alors de me dire que je n’ai pas froid finalement. Merci la combi Mako, flex et chaude, un must have!

Sortie de l’eau suivie d’une longue transition, on doit courir un bon 500m jusqu’au parc. Je trottine vite sans me mettre à fond, j’ai toujours du mal au départ à vélo à trouver des jambes qui veulent bien appuyer, j’aimerais pouvoir partir vite. Transition faite correctement puis…ça pique. Les jambes sont dures, c’est reparti pour un tour! J’en ai pour une petite dizaine de kilomètres avant que ça veuillent bien répondre à nouveau, le sang devant passer des membres supérieurs aux membres inférieurs. Dix kilomètres avec beaucoup de vent de face. Il faut chercher à être aéro et appuyer quand même, la douleur c’est dans la tête! Les premières bosses abritent du vent et activent encore un peu plus les jambes. Le parcours est technique et varié, c’est agréable d’avoir un minimum de pilotage, beaucoup trop de triathlon privilégient les grands axes pour appuyer un maximum comme un idiot, il en faut,certes, mais ce n’est pas que ça le vélo. Merci au Bayman pour ce beau parcours vélo. Les 20 derniers kms se font sur une petite route en très bon état et vent de dos. Ici, si tu ne roules pas à 50km/h, tu sais que tu es cramé! Ca roule vite tout en économisant les muscles pour le semi qui suit, c’est kiffant cette monté d’adrénaline liée à la vitesse.

T2 correcte là aussi, on est sur du long donc je dis correct là où elle serait pourrie sur un S! Chaussettes, chaussures, casquette, lunette, ravito. La caravane est chargée, on peut y aller! Je pars sur une bonne foulée, les jambes ont envie, tellement envie que je calme le jeu à la sortie du parc mais suis quand même en 3’20. Je vais partir comme ça entre 3’25 et 3’30 sur les premiers kilomètres avant de me freiner un petit peu. La reprise post coupure Ironman n’ayant intervenue qu’il y a 3 semaines, je peux craquer sur ce semi si je m’enflamme trop en partant trop vite. Je réduit ainsi l’allure pour redescendre en 3’33 sur le premier tour durant lequel je reprends 2 concurrents, ce qui me place alors 4ème. Je vois qu’Aurélien Raphaël s’est fait doubler par Yann Guyot Aurélien ne semble vraiment pas au mieux donc j’imagine le reprendre mais Yann lui à une allure qui est proche ou équivalente à la mienne donc ce sera compliqué de le reprendre, sauf craquage de sa part. Je passe vite 3ème, le premier, Théo Debard, a posé le vélo avec 8’ et je n’imagine pas qu’il puisse être inquiété. Au demi-tour du 15ème je crois le 4ème que j’avais vu un peu avant et qui court vraiment très vite. Il m’a repris vraiment beaucoup de terrain et me talonne maintenant. Bon je passe 4ème, en courant en 3’35/km de moyenne depuis le début, il n’y a rien à faire, ça galope trop fort. Après un coup de moins bien aussi bien physique que mental suite au dépassement de Martin Laurent pour la 3ème place je me remobilise et il ne reste plus qu’à aller au bout sans craquer, en essayant de maintenir l’allure jusqu’au pied du Mont Saint MIchel. Gérer le Mont et remettre le reste de gaz sur les 2 derniers kilomètres jusqu’à l’arrivée. Arrivé au pied du mont, je me rends compte que je n’ai toujours pas croisé Théo Debard qui devait arriver pourtant à ce moment-là. Puis je croise Yann et lui demande où est Théo (pas de réponse). Quelques encablures plus loin je vois Théo qui marche dans le Mont, je lui adresse un message d’encouragement car je sais que ça fait mal un explosion, surtout quand on est en tête, et reprend ma route vers le podium qui était devenu inespéré et qui est maintenant quasiment assuré, Binjamin Chiron étant à distance respectable derrière. Devant c’est plus rapide, derrière c’est loin. J’en profite pour tourner la tête et regarder la vue dans la montée du Mont Saint Michel, c'est beau, la journée est belle, je prends mon pied. Descente très prudente car ça descend raide puis je retrouve le plat et la foule des 2 derniers kilomètres. Je vois Martin devant au loin, il ne m’a pas repris beaucoup de terrain malgré ma montée et descente prudente et je finis en 3’33/km jusqu’à l’arrivée sans puiser dans un effort total vers la finish line. Le corps aura tenu, la forme est meilleure qu’espérée et l’objectif de m’amuser en étant dans le match devant est totalement atteint. C’est top.

Merci au Bayman qui, pour une première orga, a mis les petits plats dans les grands. Public comme athlètes ont grandement apprécié le spectacle offert par les triathlètes mais aussi par le cadre grandiose du site du Mont Saint Michel.

 


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