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25/09/2019

Balneaman 2019

posted at 11h50

Une année sans monter un col, c’est comme une année blanche pour moi qui suis un adepte des montagnes ! J’avais rangé cette idée au placard pour cette année jusqu’à une semaine de ce Balneaman auquel j’ai pris part au pied levé. Après quelques séances de « Panic Training » spécifique en cols, j’étais fin prêt … comprenez par là des ascensions de l’Alpe du Zwift dans mon logiciel d’entrainement préféré sur Home Trainer.
La météo jouait les troubles fête toute la semaine précédent la course. Les prévisions tournaient entre l’orage et la simple pluie. Pas une seule possibilité de voir le soleil ce samedi 21 Septembre…je craignais un peu les descentes de col sous la pluie car j’utilisais un vélo de prêt et n’avait pas descendu de col depuis belle lurette.
Veille de course, nous faisons la route avec mon père quand je me rends compte d’avoir oublié un petit truc. Un petit truc très utile pour un triathlon : la ceinture porte dossard. Je me dis alors que j’essayerais de bricoler un truc qui permettra d’attacher le dossard par 3 points d’attache pour pouvoir le faire pivoter après la partie vélo (dossard derrière à vélo puis devant en CAP pour rappel). Une fois arrivée au lac de Genos-Loudenvielle, je vais récupérer mon dossard et là, bonne surprise, l’organisation offre une ceinture porte-dossard de son partenaires « Isostar » à tous les participants. Je me dis alors qu’il ne peut rien m’arriver ce week-end !!!
Et en effet, dès le samedi matin, les dieux de la météo m’ont entendu et il ne pleut pas. Le temps est couvert mais la température est agréable. Cela annonce une belle journée ! Enfin il y a quand même un sacré morceau à affronter avec la natation d’1 km dans une eau à 13°C, le parcours vélo ave 2600m de dénivelé sur 95kms puis un 10kms typé trail avec 300m de dénivelé sur caillou, ardoises, etc…
Lorsque je dépose mes chaussures CAP dans l’aire de transitions n°2 (qui est différente de T1), Mathieu Perget, le vainqueur de l’an dernier, vient gentiment me parler. C’est un ancien cycliste professionnel comme mon frère. Ils se connaissent et mon frère semble lui avoir glissé le mot qu’il me verrait surement sur ce Balneaman durant la course ! Je le retrouve ensuite au départ natation ou nous discutons gentiment en attendant le départ, très belle rencontre d’un adepte du triple effort comme moi et passionné de sport avant tout.
Le départ cafouille un peu, on se demande si c’est parti ou non. « Ah en fait c’est parti ! OK GOOO ». Ce cafouillage me fait partir plein gaz pour tenter de rester devant la meute. Ça marche plutôt pas mal, moi qui suis un peu trop diesel habituellement je ne vois pas grand monde devant, ça se resserre, je prends les pieds d’un mec qui laisse le trou sur le premier. Je ne suis déjà pas en aisance respiratoire avec le souffle coupé dû à ce froid de canard dans l’eau (je vous ai dit qu’elle était à 13 ?? :p), je ne peux pas accélérer pour le rattraper et reste avec 2 autres concurrents qui nagent à peu près à ma vitesse. Après environ 400m je sens que je me détache de mes deux compères. Pourquoi, comment ? Aucune idée, mais je me rend compte que j’arrive à respirer normalement maintenant donc ça doit venir du fait que j’ai retrouvé ma respi et c’est tant mieux. Je me rentre un peu dedans pour marquer le coup et je creuse sur eux. Devant je pense stabiliser sur le premier mais en fait je reviens un petit peu car plus la sortie approche et plus je le vois près de moi. Je sors en moins de 15’ pour ce 1000m en solo dans une eau glaciale c’est pas mal même si c’est lent par rapport à ce que j’ai l’habitude de faire. C’est cool je sors 2ème et comme je me place moi-même dans les favoris de la course, je trouve ça bien de marquer le coup dès la partie natation. Transition la plus rapide possible et je repars quand même à 10’’ du premier nageur car ça cafouille un peu avec les doigts gelés pour fermer la chasuble. Il part fort devant car je ne le rattrape pas tout de suite et je pars aussi assez fort. Mais après à peine 2kms j’ai pris la tête et après 3kms je ne le vois déjà plus derrière moi. C’est parti ! On grimpe directement le col du Peyresourde, à froid ça pique mais pas longtemps. Au moins on ne met pas 20’ à se réchauffer, au bout de 10’ de la partie cycliste je suis déjà dans mon effort de col. J’adore cet effort, seul dans sa bulle à caler sa respiration, sa fréquence de pédalage et une fois l’autogestion mise en place on peut regarder le paysage, s’élever dans cette montagne qui est magnifique ce matin du 21 Septembre. Couverte mais tellement belle avec une température clémente. Voilà je prends déjà mon pied. Seul hic au tableau, je suis dans la position du chassé et non pas du chasseur. Ce n’est pas le plus agréable donc je me raisonne en me disant que le vélo est long, qu’il faut le gérer et que si ca revient de derrière j’aurais du répondant pour rester au contact de la tête de course et mettre le coup de massue à pied. Ce premier col se grimpe très bien, en haut j’ai le visu sur la concurrence derrière, je n’aime pas les voir car ils me voient aussi du coup mais c’est assez loin pour savoir que je serais en tête encore un petit moment. Je me dis alors que dans la vallée il va falloir envoyer puis mettre un petit coup de boost dans le deuxième col, court mais très raide et sur une petite route. J’ai pu le reconnaitre en arrivant en voiture la veille, il va faire mal et je pense que ça peut être le bon endroit pour mettre en route du mode « appuie sans trop calculer » car il reste ensuite seulement le col d’Azet comme gros morceau. Comme prévu ce petit col Arreau-Lancon fait mal mais je sens que je monte bien en rythme. J’avais prévu de m’arrêter en haut de ce petit col car nous pouvions y laisser notre ravitaillement personnel. L’arrêt est rapide, changement de bidons, une compote et c’est reparti. Je plonge dans la descente, assez étroite mais pas extrêmement technique donc ça va assez vite. En bas de celle-ci, un bon bout de plaine se présente à moi. Le même que celui emprunté après le Peyresourde mais en sens inverse. A l’aller ça descendait fort, dans ce sens le vent et le faux plat montant sont plus usants. Je file vers Azet où j’ai un pointage de mon père, 3’30 sur le second. Seule info que j’ai, je me dis que ça devait être en haut de Lancon car on avait un pointage la bas il me semble. Du coup j’ai pu perdre dans la vallée avec ce vent et ces faux plat montant. Ce n’est pas grave et on verra car Azet se présente déjà devant moi. Dès le début ça grimpe très raide. Le temps de me mettre dans l’effort, je me rends compte que ça appuie moins bien qu’il y a une heure. J’attendais ce moment où ça allait couiner car je ne roule pas souvent plus de 2h cette année donc avec les cols du jours, je me doutais que dans ce 3ème col il faudrait passer du mode « appuie sans trop calculer » au mode « c’est la guerre ! ». Malgré ça je ne m’affole pas trop, ça peut être long 7kms en col si on attaque trop fort au pied. Les kilomètres défilent et un moto m’annonce le second à 30/40’’ !! QUOI ??? Mais il doit me voir alors ! Je me retourne au bout d’une ligne droite, je ne vois personne. Bon il y a peut-être plus mais il ne doit pas être loin quand même. Cette info me fait un peu paniquer mais en même temps je m’étais dit que si je devait me faire reprendre la tête, dans Azet ça serait pas mal pour ensuite passer la fin du vélo plus cool accompagné et courir à fond pour reprendre le leadership. Tout ça n’aide pas à se concentrer sur son effort de col et une autre moto me dit qu’il y a environ 1’. Bon ca se confirme, le second est bien rentré sur ces 20 derniers kilomètres. A ce moment-là, j’ai tout sauf envie de me faire reprendre. Je suis ne tête depuis le début et je n’ai pas envie de laisser ma place dans la dernière belle difficulté. Le mode « guerrier » s’enclenche donc naturellement. Plus aucun calcul, le regard visser vers le haut et j’appuie comme je peux même s’il n’y a plus grand-chose. Je bascule tout de même en tête, personne derrière, ça me rassure et je plonge dans la descente où un ancien me dit « Attention il y a des graviers ». D’un côté c’est sympa de prévenir mais de l’autre il m’énerve celui-là. Il me gâche ma descente avant même que j’ai pu la démarrer. Malgré le revêtement pas terrible, les graviers sont assez rares donc je vais assez vite et je récupère un dernier pétard très raide sans transition après la descente. Tellement raide et tout droit que je me met en danseuse pour tenter de le passer en injection. Et …SCIAAAC… un crampe vient me chatouiller la cuisse gauche. Ok j’oublie l’injection et je monte assis à un bon train ça suffira. J’ai un peu peur de la CAP qui suit le vélo si la crampe revient donc j’essaye d’assouplir au maximum mon coup de pédale. Je passe de nouveau à Lancon et re-descente rapide. Encore plus que la première fois car cette fois je l’ai déjà faite à vélo alors feu, c’est le dernier moment pour se faire plaisir à vélo, ensuite on retourne à Loudenvielle et c’est parti pour la CAP.
Je pose donc mon vélo sans avoir vu personne d’autre que la moto ouvreuse, c’est sympa, j’ai adoré cette balade dans les montagnes. Je pars courir sur un bon rythme malgré les jambes un peu détruites du vélo mais ça va ce n’est pas l’embrunman et j’ai pu remarquer qu’en levant le pied sur la fin du vélo, je partais courir assez souple. J’essaye même de partir fort pour prendre un peu d’avance même si mon père me dit « Tu peux gérer ». Ça veut dire quoi en termes de temps ? Je n’en ai aucune idée alors je prends un rythme bien soutenu mais pas le mode « course poursuite ». Au programme 2 tours de lac avec un premier tour très dur avec 2 ascensions dont une terrible avec la descente derrière qui casse vraiment les muscles puis le 2ème tour avec seulement la petite ascension du bout du lac qui fait mal tout de même. Dans la grande ascension, je ressens le même désarroi que lors de l’Alpsman. Marcher durant une course c’est terrible mais là pas le choix, la pente est tellement raide, le terrain est tellement caillouteux, je m’attends à tout moment à voir revenir quelqu’un qui saurait mieux gérer ces montées que moi. Heureusement mon avance est assez confortable et je peu apprécier le dernier tour de lac en allongeant ma foulée quand c’est possible sur le plat.
C’est donc une victoire sur le dernier triathlon de l’année. Une belle découverte, non pas du coin mais de l’organisation. J’espère clôturer la saison d’aussi belle manière que j’ouvrirais la prochaine car rendez-vous est pris pour le 2 Mai 2020 prochain et le Lacanau Tri Events où j’ai une petite malédiction à mettre fin afin de découvrir la plus haute marche du podium sur cette épreuve !

 


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