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22/03/2017

Et 1, et 2, et 3…(comme au théatre)

posted at 17h04

Dimanche dernier était la dernière occasion de faire le « hat trick » de mes records à pied, à savoir améliorer mes références du marathon (La Rochelle en 2h37) 10kms (Aigrefeuille en 31’36) et donc semi marathon à l’occasion de celui qui était organisé à La Rochelle ce 19 mars 2017 !

Les allures de départ et la densité étant très importantes à ce niveau, j’ai dû faire le choix de prendre le wagon parti en 3’15/km emmené par mon ami Jonathan Billaud, référence de la course à pied dans notre région. Je savais ce pari osé car j’ai travaillé cette allure à l’entraînement plusieurs fois et connaissait mes capacités vis à vis de celle-ci. En somme, ça pouvait passer dans un grand jour même si les grands jours ne viennent pas sur commande j’osais espérer me surprendre cette fois encore après le 10kms d’Aigrefeuille.

Mais voilà, le sport réserve quelques surprises, je vous l’accorde, mais il n’est pas fait que de ces moments qu’on ne s’explique pas toujours ! Dès les premiers kilomètres à l’allure cible régulée par Jo, je sentais que l’allure ne correspondait pas forcément au rythme à tenir sur 21kms pour mes capacités du jours. N’étant pas du genre à baisser les bras, je résistais jusqu’aux environs du 8ème kilomètre ou, à l’occasion d’un long faux plat descendant, Jo et notre compagnon du jour Julien Cougnaud m’ont distancé en relançant l’allure aidés par l’élan de cette portion plus facile du circuit. Ce fut pour moi le signe de mon état trop « à bloc » car les jambes ne pouvaient plus relancer ni en cadence, ni en longueur d’enjambées. Fin du premier acte, place à l’entracte avant, peut-être de passer au second pour avoir le dénouement de la pièce « Souffrance et (dés)espoir » !

Nous voilà donc dans l’entracte. En général, celui-ci permet de se restaurer, discuter et déconnecter de la pièce en cours. Eh bien c’est à peu près ce que j’ai fait inconsciemment sur ce semi à un degré moindre certes. Alors tout seul entre 2 petits groupes, je naviguais sans grande efficacité, entre 10 et 15’’ de plus à chaque kilomètre passé avec une folle envie de m’arrêter là par moment, surtout sur les 2 ou 3 kilomètres qui ont suivi cette petite explosion de fin de premier acte. Mais voilà, la bête n’est pas du genre à lâcher et je me suis réfugié dans mon ressenti personnel pour mener l’allure qui me permettait de continuer d’avancer bien que peut motivante à la vue des chiffres annoncés par ma Garmin à chaque kilomètre. Dans cet entracte, pas moyen d’éclipser les pensées négatives qui me traversent l’esprit, je dois faire avec car de toute manière, ma course n’est plus celle espérée et il ne reste plus qu’à assurer le minimum, à savoir ne pas s’écrouler et réduire au maximum la perte de temps sur ces 10 derniers kilomètres. La fin de l’entracte sonna lorsque 2 triathlètes rochelais eurent la bonne idée de revenir sur moi (V.Migné et V. Rouvier). Ce qui laissait donc un suspens intéressant pour le dernier acte : l’acteur principal allait-il s’effondrer ? S’accrocher ? Refaire surface ?

Je vous tiens en haleine, j’en suis certains…sauf si vous avez déjà été voir les résultats de ce semi ! Mais le fait est que le retour de mes 2 compères triathlètes me fit le plus grand bien. Dès le retour de Vincent à ma hauteur, je senti un allant positif qui me donnait envie de suivre sa foulées. Puis quelques secondes plus tard, je trouvais même cette foulées peu engageante physiquement et mentalement et les pensées négatives disparurent rapidement en me rendant compte que je n’étais pas « bon à rien » mais plutôt que le coup de moins bien était semble-t-il derrière moi et que je pouvais me remettre à l’œuvre pour l’aider à mener l’allure de notre petit trio. A l’occasion du retour sur le long faux plat descendant de l’avenue du maille, je repris la tête et nous perdions Valentin de quelques longueurs qui grandirent par la suite tout du long de cette descente menée par Vincent qui relâchait très bien ses foulées au point de me faire penser qu’il était en dedans rien que pour rentrer sur moi ! Malheureusement, arriva un dénouement attendu mais très gênant, le grand chassé croisé des premiers avec la queue de peloton de ce semi marathon qui passait 2 fois sur le même parcours. Imaginez vous courir presque 2 fois plus vite que les gens que vous doublez au bout de 16, 17 ou 18kms (donc un peu à bloc) et devoir « Droite » pour pouvoir vous frayer un passage dans ce rideau de coureur qui prend la largeur de la route et qui ne vous entend pas forcément arriver derrière, ni être trop réactif car n’appréciant pas la différence de vitesse à laquelle le dépassement va se produire. Je ne vous parle pas de ceux qui ont fait le choix de partir avec des écouteurs sur les oreilles, s’i vous plait, n’en mettez qu’un au semi de La Rochelle, ça pourrait éviter des contacts trop virulents lors d’un dépassement…Justement, contact il y eu entre Vincent et une jeune fille, ce qui me coupa un peu la respiration et le fit sprinter d’énervement je pense ! Sur celui-ci il me lâcha et se fraya un chemin plus rapidement que moi. E fis mon possible pour doubler, éviter les personnes, cirer « droite » jusqu’au dernier km mais cela ne laissait pas beaucoup de place dans mon cerveau pour me concentrer sur ma foulées, mon allure et tout ce qui fait que l’on peu rester « propre » en fin de semi marathon. Je fit tout de même le maximum pour rallier l’arrivée rapidement et terminait ce semi marathon en 1h11’01.

Voici le dénouement de la pièce, un temps qui sonne comme une conclusion de mon hiver en course à pied. L’essentiel assuré d’avoir amélioré tous mes temps sur les 3 distances bien que les péripéties rencontrées sur semi et marathon me laissent à penser que je n’ai pas sorti les grandes performances où tout se déroule selon le plan espéré. La part d’improvisation fut bien présente dans cette pièce hivernale, ce qui permet de ne pas penser que tout est prévu, calculé et acquis du moment qu’on travaille pour mais qu’il faut garder à l’esprit que l’entraînement est une part du travail et la course demande de recruter bien plus que de simples allures travaillées au petit matin sur les quais métayer !

La suite passera par…Cannes ! Petite folie qui fut motivée par un parcours compliqué à vélo avec un fort dénivelé mais aussi par le souvenir de la fin d’année dernière ou j’avais eu l’idée de descendre dans le sud pour faire un dernier triathlon pour 2016 avec l’occasion d’y courir avec mon ami Vinc’. Dernier triathlon qui n’aura jamais lieu suite à un accident de la route quelques semaines plus tard. Je penserais à lui pour continuer de vivre passionnément comme il en avait fait son leitmotiv.

 


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