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28/11/2016

Sous les pavés, la fin d’une longue course à pied !

posted at 10h35

Hier avait lieu le marathon de La Rochelle. Je l’attendais avec impatience pour appliquer les allures apprises et répétées à l’entraînement mais aussi engloutir les 42kms de ce long footing plus rapide qu’à l’accoutumée. Cette distance est certes longue mais j’avais pu m’en détacher psychologiquement grâce à 2 belles sorties de plus de 30kms desquelles j’avais pu valider mon alimentation idéale et y insérer quelques allures assez rapides.
La confiance était donc pour moi de mise au départ de ce marathon, j’étais prêt à affronter les difficultés qui arriveraient bien à un moment, le plus tard étant biensur le mieux ! Ma famille avait fait le déplacement en nombre avec parents, beaux-parents, oncles, tantes, cousins, cousines pour venir me soutenir et profiter de ce bel évènement. Le coach était même présent pour donner de la voie dans les moments durs accompagnés d’autre membres du Team GMG ! Tout ça rajoutait de l’envie pour moi de faire ce marathon d’une belle manière.
Après un départ sans trop m’affoler, je trouvais un groupe assez facile à suivre à peu près dans mes allures cible bien que parfois quelques secondes trop rapides. J’ai alors pris le choix de rester entouré plutôt que de freiner pour me retrouver « la gueule dans le vent » à essayer de trop bien suivre les consignes. Bien m’en a pris car le vent était bien présent par endroit et l’allure variait rapidement de + ou -10secondes selon l’exposition et l’orientation de celui-ci. Les premiers kilomètres ont défilé à une vitesse folle, si bien que le mental a eu du mal à se mettre dans la course et j’aurais dû attendre les premiers signes de gênes intestinales pour me remobiliser mentalement et m’appliquer en souplesse pour aller le plus loin possible sans douleur. J’ai senti mon ventre fragile aux environs du 10ème kilomètre…je me suis alors appliqué à bien respirer et assouplir celui-ci tout en continuant de m’alimenter, ce qui, je le savais, n’arrangerait probablement pas ces petites douleurs intestinales. En continuant ainsi, les kilomètres souples ont défilé jusqu’au 20ème où j’ai alors eu ma première douleur physique dans le flanc externe de la cuisse gauche. Voilà le premier moment difficile qui arriva. Une belle douleur musculaire alors qu’il reste encore 20kms. Celle-ci a probablement été due à mon intestin qui a tiré sur mon côté gauche pour se répercuter sur ma cuisse plus rapidement que prévu. Peu importe, il n’était pas question de lever le pied pour faire passer ça. J’ai pris l’option d’accepter cette douleur en accueillant même bien volontiers celles qui arriveraient bientôt. A partir de ce passage au semi, mon cerveau fit un tour sur lui-même et commença un décompte extrêmement précieux pour le moral. Les kilomètres accomplis étaient supérieurs à la moitié et se rapprochaient à grand pas du 30ème. Moment où on peut sentir l’arrivée et où la gestion n’a plus de place dans notre vocabulaire, tout ne devient plus que résistance, envie et combat intérieur pour rallier au plus vite l'arrivée.
Ce 30ème justement, il m’aura coûté le contact avec mon groupe suite à un ravitaillement ou je n’ai pas trouvé la bouteille de ravito perso déposée par mon père et où j’ai ainsi lâché pas mal d’énergie et de concentration pour poursuivre ma route en bonne compagnie. Je me suis ressaisi rapidement en tentant de revenir au plus près du groupe mais sans jamais réussir à rentrer. Cette petite poursuite m’a quand même permis de ne pas réfléchir aux incessants spasmes intestinaux qui me suppliaient de m’arrêter pour une pause « vidange » et j’ai pu retrouver un compagnon de virée que je doublerais puis qui me rattrapera pour finir avec moi et m’imposer une solide allure qui m’aura mobilisé à 100% jusqu’au bout. Le final fut énorme émotionnellement parlant pour moi. J’avais accompli ce que j’avais laissé en plan il y a 2 ans à La Rochelle. Une confiance en moi sur les longues distances à pied que je n’avais plus. Je ne savais même pas si j’étais capable de tenir non pas physiquement, mais mentalement cette douleur à accepter pour aller au bout du marathon sans choisir la facilité et baisser les bras. Je me rends compte que le mental a été plus fort et qu’il est fortement conditionné aux 2 derniers mois qui se sont écoulés. Cette préparation et la confiance que m’a accordé Guy-Marie a été le meilleur boost que j’aurais pu espérer. J’ai pu tenir dans la tête car le corps a tenu, mais aussi parce que la mémoire du travail réalisé en amont m’apportait le plein de confiance en moi. Le sentiment que ces souffrances matinales à la frontale, que j’apprécie, n’avaient pas été de simples passes temps. J’avais trouvé leur aboutissement en cette fin de marathon où les jambes ne voulaient plus souffrir mais où le cerveau voulait pousser encore plus loin le chemin pour rentrer dans cette bulle que l’on se créé lorsque l’on veut dépasser ses limites.
Avoir la tête et les jambes n’est pas qu’une notion abstraite quand on réfléchit à ce qu’il faut mettre en place pour aller au bout de ce genre d’épreuves. Une partie guide l’autre lors du début du marathon mais c’est bien souvent le cerveau qui lutte contre les jambes par la suite. Ce sont ces moments que les marathoniens doivent rechercher pour enchaîner ce genre d’épreuves avec plaisir et envie à chaque fois.
Pour ma part, ça me fait encore un peu mal rien que d’y penser alors je ne pourrais pas dire où quand et comment j’en referais un mais…c’était quand même génial ce marathon !

 


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