Rapide retour sur l’Ironman Nice sur lequel je retournais après une 15ème place en 2015 qui m’avait permis de me qualifier pour mon premier Hawaii en groupe d’âge. Cette année pas d’ambition de qualification, en catégorie PRO c’est hors de portée, le but est de s’amuser, faire un Ironman correct et complet dans les 3 sports. Après une bonne prépa validée avec une victoire sur le galon d’or 3 semaines avant les voyants étaient au vert. Malheureusement, le jeudi précédent la course, un virus intestinal venu de nulle part me vide en mode express. Parti aussi vite qu’il était arrivé, je me dit que ce virus passager n’était pas grand chose. Le jeudi soir les sensations à vélo sont top, une petite heure de vélo plaisir. Tout roule, enfin c’est ce que je pense. Mais voilà ce virus semble m’avoir bloqué le ventre. Je vais manger comme il faut avant l’Ironman les 2 jours qui suivent mais mes intestins ne vont jamais évacuer quoique ce soit. Ça m'intrigue un peu mais “on verra”.
Le jour de la course le ventre est un peu tendu mais ça ou du stress comment savoir d’où ça vient même si je suis plutôt relax, je viens m’amuser, j’ai plutôt la forme ça devrait être cool.
Départ natation, petit surrégime dès le start, je met 2 ou 3’ à retrouver du souffle et de l’amplitude, revient sur 2 gars qui sont partis plus fort et les traîne littéralement tout le reste du parcours. Sorti en 56’ sans sitmuli des pieds de quelqu’un en appliquant ma nage, c’est correct.
Départ vélo avec les jambes de bois, la natation fait souvent ça, je sais que ça va passer donc ne m’affole pas. Les premières bosses réveillent les cuisses, les watts montent correctement, je peux rentrer dans ma course et les watts cibles. Je suis dedans, concentré et reprend 3 gars au pied du col de l’ecre long de 20kms. Une première partie de 10kms aux 300w visées, c’est good, mais ça commence à chauffer sous la cafetière. Les jambes deviennent un peu plus dures, je n’arrive plus à passer les 270w même en me battant alors que j’étais à 300w en gestion en bas de ce col. C’est de pire en pire, les jambes ne répondent plus, je suis comme vidé alors que je n’ai fait que 50 kms de vélo. Je profite de la descente pour arrêter de pédaler, boire, manger, etc…mais dès que ça remonte, aucune énergie n’est revenue. Je ne peux pas appuyer. Le chemin de croix jusqu’à Nice a alors été très long. Manque de lucidité dans les descentes qui m’ont fait frôler la correctionnelle plusieurs fois, un mal de tête énorme, je me suis demandé si j’allais réussir à au moins poser le vélo. Enfin arrivé au bout du parcours vélo j’ai voulu passer aux toilettes voir si mon ventre qui semblait me pomper toute mon énergie avait besoin de se vider pour espérer repartir à pied. Mais rien, toujours bloqué. Impossible dans ce cas d’espérer reprendre de l’énergie pour le marathon. J’ai dû me résoudre à abandonner pour la première fois sur Ironman, la mort dans l’âme.
J’espère retrouver mon niveau pour les prochaines courses avec le Triatbreizh fin Juillet puis un Ironman qui me fait de l’oeil depuis un moment au Canada avec l’Ironman Mont Tremblant.
