J’avais décidé de commencer ma saison un peu plus tôt cette année pour découvrir dès le mois d’Avril les courses en catégorie PRO. Salou était idéal car évitait de prendre l’avion tout en restant dans un coin ensoleillé et assez chaud pour un mois d’avril (spoiler alert : je me trompait).
Avec une eau à 13°C et une température extérieure de 4°C le matin de la course (ressenti 0 sur le vélo), la partie natation a été remplacée par 4 kms de CAP.
Départ à pied donc, en gestion mais assez rapide (3’07/km), tout va bien, je n’ai pas froid!
A vélo les jambes chatouillent un peu au départ car ayant couru avant il faut un temps de transition. Les doigts brûlent avec le froid mais rien de plus pour le moment.
De gros groupes se forment car nous avons tous pris le vélo quasiment dans la même minute. Ca mettra un tour à se décanter et je mettrai un tour à me refroidir de la CAP.
Au début du second tour je sens que les jambes ne répondent pas, dès qu’il faut appuyer elles font terriblement mal, comme tétanisées par le froid. Pas moyen non plus de bien tourner les jambes, le calvaire commence car je vais ensuite passer 50kms tout seul à avoir mal aux doigts, aux épaules (oui car c’est elles qui prennent aussi du vent et se tétanisent un peu comme les jambes avec ce froid). Mentalement c’est dur de voir filer sans rien pouvoir faire. Cette autoroute n’a aucun intérêt visuel j’essaye d’y aller par étape : finir le vélo / courir un tour ensuite puis j’arrêterais les frais si je suis toujours dans cet état.
Fin de vélo loin, très loin, j’ai eu l’impression d’avoir un vélib là où mes concurrents avaient une mobylette. J'aime jouer au triathlon alors je mets mes chaussures et je pars courir. Ça tire de partout, je ne sens pas le sol (pieds gelés) et je cours à 4’10 sans pouvoir aller plus vite le premier kilomètre...ça promet. J’avance sans me poser de question puis autour de 2/3ème kilomètre je me fais la réflexion que c’est bon de courir! La foulée s’est détendue, je ne regarde pas ma montre mais je sens que j’avance bien plus vite qu’au démarrage. Je retrouve énormément de plaisir d’être là et d’avoir retrouvé des muscles qui fonctionnent. La vitesse moyenne passe à 3’50/km puis 3’40 vers la fin du premier tour (sur 4), elle baisse encore à 3’35 pour finir à 3’31/km sur ces 21 kms de course à pied.
Une course de reprise est souvent pleine d’indications. Je suis content du mental qui m’a permis d’aller au bout, de ma forme en course à pied mais le gros bémol vient du vélo qui m’a mis hors jeu pour une belle perf assez vite. Je sais quelle discipline travailler ;)