Actus

10/09/2019

Triath’long U Côte de Beauté

posté à 07h31

Je vous écris ce CR de course la tête encore à moitié à notre mariage du 31 Août dernier, l’autre moitié déjà de retour au boulot…un peu comme lors du triathlon Half Ironman que j’ai pu faire à Royan samedi dernier !
Royan, c’est une histoire qui dure depuis mes débuts dans le triathlon. C’était ici mon premier Half qui me paraissait une montagne à l’époque. Mais qui aujourd’hui ne me fait plus du tout peur, au point d’y aller sans vraiment m’y être préparé. En ayant roulotté, nageotté et un peu plus couru dans l’optique du semi-marathon de Niort le 20 Octobre prochain. J’étais confiant sur ma capacité à ne pas avoir la « caisse » pour tenir un effort long d’environ 4h, la gestion allait donc devoir être de mise et ça a commencé dès la partie natation, allez venez c’est parti !
30’ avant le départ, il tombe un crachin pas commode qui me fait déjà regretter Hawaii et sa chaleur étouffante 😉. Après avoir eu la chance de papoter avec Sylvain et Bertrand Chavanel, j’ai pu aller m’échauffer dans une eau fraiche au premier contact puis très bonne une fois la machine en route. Le départ se donne sur la plage avec un bon 50m à courir. Je met en avant mes grandes jambes pour être un des tous premiers à poser le premier pied dans l’eau (YES !). Ça bastonne un peu puis ça s’écarte rapidement. C’est cool, je sens que je fait mon effort régulier, que je pourrais poursuivre comme ça un petit moment et je vois sur ma droite un copain de club (Antoine St Loubert) qui nage mieux que moi habituellement. Et pourtant au gré d’une petite accélération pour boucher un trou, je le dépasse sans enflammer le moteur (dans l’eau ça aide !). Après le demi-tour les groupes sont mieux définis et je suis bien la où je suis. Je me fais alors la réflexion suivante « J’en met un ou j’en met un ? ». Je me suis vite ravisé lorsque j’ai repensé qu’on avait à peine une demi-heure de course d’effectuée et que ma « caisse » du moment risquait de me jouer des tours. A partir de ce moment là je suis resté bien sagement dans les pieds en faisant attention de ne pas laisser de trous dans le groupe. A partir de ce moment-là, j’ai aussi eu des pensées hors contexte : « Wouah on a que 1500m et dire que si j’étais sur Ironman je n’aurais même pas fait la moitié ». La sortie approchante, je me refixait sur le groupe et le rush final avant la sortie de l’eau, la traversée du parc à vélo et hop sur mon vélo.
Oulalala mais ça bouchonne ici ! Forcément le petit groupe que nous étions dans l’eau part ensemble. Je passe tout le monde et c’est parti. Ah mais on me repasse direct. Ok c’est pas grave, c’est Hervé Faure (vainqueur à Nice, Embrun, etc…). Bah oui, mieux tu nages et plus tu sors avec les mecs de ton niveau à vélo c’est la règle ! On repassera pour la grande évasion à vélo mais je la garde dans un coin de ma tête. Ah bah tiens dès les premières bosses, j’en étale un peu partout (des watts) et ça semble casser derrière. Enfin il y a Hervé Faure qui traine la petite troupe à distance et ce mec là il ne se couche pas comme ça. Je pris alors pour qu’il revienne tout seul ou avec Pacôme qui est avec nous et de mon niveau à vélo…mais ces deux là on des sangsues dans la roue. Tout bien réfléchi on va dire que ce sont des larves qui, une fois la course à pied lancée, se transforment en papillon et prennent leur envol !!! Je me plains déjà mais ce n’est pas fini, on n’en est qu’au début du vélo et je me dis qu’avec l’usure ils vont s’user ! Sur le plat forcément, en étant à peine à la distance de 10m ils ne risquent pas de sauter. J’en ai moi-même fait l’expérience car étant dans ce groupe de 5, Hervé et Pacôme qui ne sont pas du genre à attendre que ça se passe sont forcément passés devant par moment. Dans les bosses du retour sur ce premier tour je reste sage et attend le second tour. J’en remet un peu sur ce retour, toujours pas de craquage derrière. C’est alors que Simon Billeau nous passe comme une balle sur la partie vent de dos avec un 56*11 ou un truc du genre ! Ça envoie, ça ne bouge pas, on sent le gros rouleur, chapeau l’artiste. Mais je me dit qu’on le cueillera en CAP peut-être. Retour vers Royan je passe devant, me fait plaisir et vois que ça craque derrière. Malheureusement trop tard pour créer un réel écart mais ils m’ont assez énervé les 2 sangsues, j’y vais à fond jusqu’à T2 quitte à me griller les jambes pour la CAP. Il faut bien tester les réactions du corps humain.
Sortie de T2, pas de miracle, les jambes sont dures suite à cette fin de vélo. J’ai beau avoir posé le vélo avec une trentaine de secondes d’avance sur le groupe, les jeunes papillons reviennent tout de suite sur moi. Puis Pacôme qui a été plus sage sur sa fin de partie cycliste. Je connais ce parcours à pied, ça aide car j’y ai mes repères. Mais en même temps c’est un désavantage car je compare à l’année dernière ou je courais beaucoup plus rapidement et avec bien plus de facilité que cette année. J’avais sorti une course énorme mais je préparais l’objectif ultime pour moi qui était Hawaii, j’étais déjà au top ! Cette année avec mes 10/11h de sports en moyenne par semaine j’ai beaucoup plus de temps pour les activités Boulot/Famille. On en ressent un plaisir commun avec ma (dorénavant) femme et les enfants et j’ai plus d’énergie à dépenser au boulot dans les projets qui sont motivants à la MAIF. Fin de la parenthèse Famille/Boulot, j’ai un contrat pour les citer au moins une fois par CR, c’est fait allez hop la suite !! 😉
Donc on en revient à ce semi final. C’est dur, j’étouffe, mon ventre est très contracté ce qui m’empêche de bien respirer. Après 7/8kms Valentin Rouvier revient sur moi. Plus je le connais et plus je l’apprécie ce mec-là ! Il semble être du même avis que moi sur ce semi : « On va au bout en essayant de tenir un bon rythme ». Du coup je m’accroche, la compagnie me fait du bien et j’arrive même à récupérer en me concentrant sur sa foulée (même si tu manques de cadence valentin !). Le début du 2ème et dernier tour à pied début, je repasse devant pour mener le train, nous passons Pacôme qui est en souffrance et Val’ m’annonce qu’on devrait aussi revoir Simon Billeau. Je m’excite un peu et voit à la montre que je cours plus vite qu’au premier tour sur la même portion ! Je n’ai pourtant pas l’impression de voler mais ça semble aller un peu mieux le temps que mon ventre se décontracte. Je mène bon train avec Valentin, il repasse ensuite et je me déconcentre, je regarde la mer, mes pensées s’échappent et un appel de Valentin qui me dit « Lâche pas » me fait revenir à la réalité du moment. Ah oui j’ai lâché 4/5m dans mon évasion mentale et je reviens au train. Il accélère un peu car nous revenons sur Simon mais ce changement de rythme me tend le ventre. Dommage, il faudra attendre encore un peu pour laisser les jambes partir toutes seules en foulées légères ! Dernier demi-tour, nous reprenons Simon et je repasse ensuite devant. Le fait de passer en tête et de n’avoir plus qu’à se concentrer sur ma foulée avec l’idée des 2 derniers kilomètres à parcourir me fait l’effet d’une bonbonne d’oxygène. J’étends la foulée, j’ai envie d’en finir. Une envie folle d’en finir au plus vite. Val’ me dit d’y aller car il est mort, je croit lever la main en signe de « Merci » ou de « Tiens bon ». Nous n’avons plus rien à jouer, 7 ou 8 c’est pareil. La finish Line est déjà là. Superbe nouvelle arrivée, digne des plus beaux Ironman labellisés. Royan sait se réinventer même après 9 années. Vivement la 10ème !
Je termine donc 7ème de Triath’long U Cote de Beauté. Encore heureux de cette belle épreuve effectuée sous un grand soleil, c’était génial et même sans grandes sensations on peut vivre l’aventure du triathlon à son niveau sachez-le ! Et en plus le mot de la fin pour le ravito d’arrivée, je ne pouvais pas ne pas en parler : IL Y AVAIT DU FLAN AU RAVITO !!!

 


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