Actus

18/06/2019

70.3 Les Sables d’Olonne

posté à 11h25

Pour boucler ma première partie de saison bien rythmée (3 Half en 1 mois et demi), je prenais la direction des Sables d’Olonne où il m’avait été très gentiment proposé de participer au 70.3 grâce à mon partenariat avec le hyper U de Chantonnay (fief de ma belle-famille !). Un grand merci à Hervé sans qui cette superbe expérience n’aurait pu avoir lieu, mais aussi à mon pote GR, Stéphane et les grands parents qui nous ont accueillis « comme à la maison » à 2 pas du remblai durant ce weekend. C’est extrêmement plaisant d’avoir l’impression d’être comme chez soit avant une course. Pas de pression, du plaisir et des bons moments, le top !
En parlant des bons moments, j’ai bien cru qu’ils allaient s’arrêter à Dimanche matin vers 9h quand en retrouvant mon vélo je retrouvais mon boyau avant dégonflé alors qu’il était pourtant bien gonflé à bloc la veille. Changement de roue ? Interdit me dit Christophe Dallery…la seule solution était donc de gonfler et espérer que ça tienne 3 ou 4h au plus loin sur la partie vélo. Je rajoutais une cartouche de CO2 sur mes prolongateurs au cas où j’aurais à regonfler plusieurs fois ce fichu boyau avant.
C’est donc un peu désabusé, énervé et sortie de ma course que je filais vers le départ natation. Je n’avais plus rien en tête que cette « tuile » qui venait de m’arriver. Heureusement je croisais des têtes connues et marchait avec GR et son père en direction du remblai des Sables. Une fois sur la plage, je retrouvais mon pote Loïc, tout fraîchement sortie de son échauffement, et qui j’en étais sûr, allait sortir une grosse course sans rien lâcher. Après avoir maugréé en lui disant bonjour (toujours ce boyau dans ma tête) je filais me détendre en tournant les bras 5’ dans l’eau fraiche (16.5°C) de la Vendée (désolé il fallait que je place le mot Vendée, c’était dans le contrat 😉). Ensuite direction les SAS de départ ou Loïc m’a gardé une place toute chaude ! Super on va partir côte à côte !
Le départ des pros se fait après un hommage aux 3 sauveteurs disparus de la SNSM. Je me dis que les 10’ d’attente vont être longue d’ici nos départs, il n’en est rien, ça passe à une vitesse folle et nous sommes déjà entre les barrières prêts à bondir au bip de notre départ. Bip, Bip, Biiiip c’est parti, j’allonge la foulée, je rentre dans l’eau, un dolphin, à peine un 2ème et on nage déjà dans la houle. Ca brasse un peu jusqu’à l’entrée du chenal, ensuite… » tiens je me fais chier », c’est tout calme, tout droit je sors de ma course, nage pas pour aller vite mais pour sortir de l’eau aller voir ce fichu boyau. Environ à mi-parcours un concurrent me passe, ça ange bien, énervé je sprint pour relancer et prendre ses pieds. L’effet recherché est là, je n’ai plus d’autre pensée que de viser sa vague et m’accrocher à ça, rien d’autre, le vide dans ma tête, c’est génial ça me permet de rentrer enfin dans ma course. Je sors de l’eau, court sur ce looooong ponton, enfile dossard et casque et vais appuyer sur mon boyau avant…
A ce moment-là, ma course commence, je passe en mode Rhino (dédicace à Q.), le boyau est gonflé et n’a rien perdu sur la dernière heure, c’est partiiiii. Tiendra, tiendra pas, je n’ai plus envie de me poser la question, j’ai la chance d’avoir un vélo rapide, super bien équipé, je me fais plaisir avec dans un coin de ma tête de bien penser à vérifier avant chaque virage que le boyau avant n’est pas dégonflé, ce qui entrainerait une perte de la roue avant dans le virage et donc une belle glissade. 5kms ça tiens, 10, toujours bon. C’est cool. Et surtout le parcours fait tout pour me faire oublier cette mésaventure. Il est génial, ca monte, ça descend, ça tournicote par moment, on passe de superbes villages. Je connais les routes pour avoir vécu 2 ans à la Roche sur Yon non loin de là et c’est vraiment un joli pays pour faire du vélo (bimmm 2ème couche de compliments pour la Vendée 😉). Le parcours vélo tellement prenant que je n’ai pas une seule seconde où je m’embête. J’apprécie ce genre de parcours un peu vallonnés et ils correspondent super bien à mon gabarit. Je reprends du monde puis au 50ème je sais que c’est le tournant du parcours, nous allons rentrer vent de face maintenant. En reprenant encore un concurrent je m’accorde une pause « relax ». Je me dit que le retour va être « vent pleine bille » et que 4-5’ à 10m de ea garçon me feront le plus grand bien. Je n’y suis pas resté beaucoup plus, en fait je commençait vraiment à me faire « ch*** », je ne comprends pas les gars qui restent dans le sillage des gars devant eux. Après ce petit intermède le retour vent de face se passe bien, moins de vent que la veille, ça roule quand même à 40km/h environ ! Je double et salut l’ami Yann Rocheteau puis direction les 10 derniers kilomètres assez abrités au cours desquels je ne vais plus trop regarder la puissance mais relaxer un peu les gambettes qui vont partir courir un semi-marathon !
A la descente du vélo, elles me répondent que tout va bien. C’est léger, ça rebondit et encore je ne suis que pied nu ! Une fois les Veets veloce enfilées j’ai l’impression d’avoir des ressorts aux pieds ! C’est la première fois que je les utilise en compétitions et avec des sensations comme j’ai eu au cours de ce semi c’était l’éclate ! Je pars assez fort mais avec les jambes beaucoup plus solides qu’au Frenchman ou les crampes montaient dès le premier kilomètre. Je déroule bien en 3’35/km en me disant que si je voulais faire le kamikaze, là tout de suite, je serais capable de partir en 3’25, j’ai envie d’envoye rmais en garde pour la fin s’il en reste je pourrais envoyer, c’est ce que je préfère de ne plus rien avoir à calculer! Le remblai passe bien, l’allure ne faiblit pas et surtout je profite de ce premier tour vide de concurrents, je sais que les 2 autres vont ressembler à un pèlerinage plus qu’à une CAP. Premier chouchou pris en fin de premier tour. Mais attendez, pourquoi on à un chouchou alors qu’on à des puces à nos pieds. Qui chercherait à filer vers la ligne d’arrivée alors qu’il sait qu’une fois passée il sera déclassé s’il n’a pas fait les 3 tours. On y reviendra plus tard. Le 2ème tour est beaucoup moins calme, ça commence à grouiller de monde, c’est moins facile de rester dans sa bulle et je semble m’endormir un tout petit peu (en 3’40/km). A la fin de ce 2ème tour, encore un chouchou, et je crois mon poursuivant qui court très vite et semble rentrer. Loin de m’affoler je me réjouis presque de cette aubaine. Mon cerveau ne fait qu’un tour et me lance « Voilà il est arrivé le moment où tu peux « casser la machine », c’est le moment d’envoyer ce qui reste ! ». Je reprends une allure autour de 3’32/km, les jambes disent « encore, encore » mais le ventre est pris de spasmes sous l’effet du souffle qui s’accélère et d’une plus grande crispation. Je sens que ça me tord les boyaux et doit ralentir plusieurs fois le temps de faire passer le spasme puis reprend mon rythme « I believe I can fly » qui se situe en cette fin de semi autour de 3’30/km. Je vois enfin l’arrivée au bout du remblai, ce n’est plus un rythme que je tiens mais j’exécute un long sprint (à mon ressenti) sur le dernier km, passe aux chouchous avec un troupeau de coureur qui courent beaucouuuuuup moins vite que moi, je tend le bras pour prendre ce que la première dame me donne mais un coureur s’intercale, pas moyene je prendrais donc le prochain et crie « 3ème tour » car je pense qu’il y a une couleur pour chaque tour. Arrivée au dernier bénévole il comprend ce que je lui demande et me dit « C’est le chouchou rouge pour vous, c’est la toute première dame là-bas … QUOI ????? je fais demi-tour cours à contresens en criant tout ce que je peux (en fait après coup je me souviens que je criais « ROUGE, UN CHOUCHOU ROUGE ») et arrive à la fameuse dame qui n’a pas bougé d’un iota ! Enfin j’ai ce put*** de chouchou qui ne sert à rien et refait demi-tour vers la ligne. Pas le temps de profiter, je sais que derrière ça rentrait il y a un tour. Même si j’ai accéléré ce n’est peut-être pas loin et avec ce Rolling start qui sait dans quelle vague il a bien pu partir ! Je sprint sur le tapis rouge, passe la ligne au taquet et me retourne. Ouf première indication, tout le monde tourne pour son 2ème ou 3ème tour derrière. Je récupère, marche un peu, me retourne encore, toujours personne. Je vois Clémence pas loin de l’autre côté de la barrière, on avance pour pouvoir se parler, elle me dit que c’est bon, je n’en suis pas sûr, elle a l’air plus sur que moi. Et après m’être rafraichi les idées, je me dis que ce n’est pas une affaire d’état, j’ai fait ce que j’ai pu, j’aurai un seul regret s’il me bat de quelques secondes à cause cette histoire de chouchou. Finalement je reste devant, 6ème du scratch derrière 5 pro et premier Groupe d’Age (amateur). Je fais le semi en 3’39/km, j’étais fâché après le Frenchman de n’avoir pas fait mieux que 3’47, je voulais passer sous les 3’45, c’est beaucoup, beaucoup mieux !! Quelle course dans ce lieux magnifique, une ambiance du tonnerre avec un public au top. Je ne vous parle pas du ravito d’arrivée c’était monstrueux ! Je ne sais pas si Q. a réussi à s’arrêter sur sa 7ème crêpe au Nutella, moi perso j’ai englouti les pizzas, muffins et fromage comme un mec qui venait de faire un Ironman sans culpabiliser, c’était trop bon 😉
Loïc obtient son slot pour Nice et le prend, YES. Lui l’ancien cycliste va s’éclater sur le parcours Niçois !
Enfin j’aurais pu prendre mon slot pour les championnats du monde 70.3 qui auront lieu à Nice cette année mais j’avais parlé avec ma « future » de cette éventualité de qualif et j’en avait conclu personnellement que c’était compliqué de se marier 7 jours avant un tel évènement si on veut profiter de l’un comme de l’autre. Du coup on ne va pas se marier et je vais aller à Nice ! Non je rigole, c’est sans regret que je vais passer un 31 Août du tonnerre (si elle dit OUI 😉) et n’irait pas à Nice. Pourquoi pas du côté de Royan chez les sympathiques Steph Garcia et Etienne Charbeau qui étaient tous les deux eux aussi dans la course sur ce 70.3 des Sables. Des organisateurs qui pratiquent aussi le triathlon, voilà une belle preuve de dévouement et de passion envers le triple effort. Bravo les gars.

 


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