Nous y voilà, à quelques jours de ce marathon que j’ai préparé avec Guy-Marie depuis ma reprise début Octobre ! Je vais enfin aller sentir l’air du large à La Rochelle si les vents sont bien placés. Une petite brise suffirait, pas besoin de grands vents, si la météo pouvait m’entendre… !
Durant ces 2 petits mois de préparation je me suis enrichi bien plus que durant plusieurs années de courses à pied. Ceci grâce à l’aide d’un coach, moi qui prônait la découverte solitaire des sensations et de la connaissance de soi. Bien m’en a pris de tenter cette expérience qui, je l’espère, n’en restera pas là et va continuer pour courir encore plus vite en 2017 ! J’ai aussi appris sur mes capacités à encaisser des volumes à pied conséquents ! Eh oui 600kms et moins 5kgs sur la balance plus tard (il faudra remplumer le bonhomme pour nager quand même), je peux dire que courir 2 jours de suite n’est plus inconcevable pour moi qui avait l’habitude d’y aller…2 fois par semaine en saison de triathlon et avant !
Suivre cette préparation a tellement été stimulant que je me suis éclaté à jouer à l’écolier qui rendait ses devoirs tous les dimanche soirs à son coach ! Je me suis aussi, par moment, éclaté les poumons à m’accrocher pour suivre des allures couchées sur le papier qui me faisaient sortir un peu de rage de bon matin pour être dans la zone ciblée et finir avec ce sentiment du travail bien fait ! J’ai suivi le schéma prédéfinit à mi-chemin dans ma prépa sur le semi de St Christophe du Ligneron où je termine 2ème en 1h13’38 après une bonne semaine de charge dans les jambes. Je n’oublie pas la perte d’un grand ami à cette période noire, la vie est dure et je me rends compte tous les jours de la chance qu’on a de pouvoir en profiter.
Tous ces points de passage me permettent de faire un bilan préalable au marathon. Cette prépa m’a « débranchée » du triathlon à l’heure où il est de bon ton de faire une coupure hivernale. Comme une bouffée d’air frais rentrée en plein dans mes poumons, j’ai pu changer mes habitudes, mon train-train triathlétique qui est voué à me griser à force d’être répété. Je m’en suis tellement éloigné que j’ai envie d’y retourner mais sans me presser, la reprise du triple effort n’étant que dans 6 mois encore !
Avant cela il y a une jolie épreuve à courir, un joli défi à relever, toujours sous les ordres du coach, toujours à tenter de suivre les allures parfois endiablées qu’il me donne pour consigne. Cette fois la barre des 2h40 devra être cassée pour rendre la copie correcte, les 2h35 devront être atteints pour avoir la note maximale !
Cette brise hivernale m’aura rendu heureux de redécouvrir la course à pied sous un angle plus exclusif de ce sport. Elle m’aura aussi fait réfléchir à l’angle à prendre pour préparer les triathlons et courir plus vite lors de la 3ème épreuve de ceux-ci. Enfin, j’aurais compris pourquoi le coach m’avait félicité lors de notre rencontre pour mes entraînements natation et vélo en me glissant d’un ton ironique qu’il ne me félicitait par contre pas vraiment pour la course à pied ! Ce sport est dur et je comprends maintenant que la préparation d’un marathon passe par des phases que je n’imaginais pas tout le temps aussi dures lorsque je m’essayait en autodidacte à ce défi.