Actus

29/07/2016

La jeune fille et son muffin

posté à 02h44

Un jour où nous rentrions d’Espagne en voiture, je me souviens de ma copine mangeant la fin de son muffin. Elle était « gavée » de ce qu’on avait pu manger avant et coinçait littéralement à le finir. Malgré cela je la voyais se forcer pour le finir coûte que coûte. Je lui demandais alors pourquoi elle se faisait du mal à finir quelque chose qui lui ferait mal au ventre dans l’heure qui suit. Elle me répondit que c’était trop bon ce muffin…

L’histoire de mon enchaînement Ironbreizh (24/07) et Triathlon LD de l’Alpe d’Huez (28/07) m’a rappelé cette histoire car l’état d’esprit me semble similaire. Lorsque j’ai vu ces 2 triathlons qui étaient super sympas à mes yeux j’en ai d’abord choisi un puis mon « appétit d’ogre » m’a poussé à foncer pour le second sans trop réfléchir au fait que j’aurais déjà bien assez à faire du premier mais plutôt en pensant que « c’était trop bon ce triathlon de l’Alpe d’Huez alors pourquoi ne pas y retourner ? ». Suite à cette décision d’enchainer les 2 triathlons j’ai tout mis en place pour récupérer un maximum lors des 3 jours qui m’étaient donnés pour cela. 2jours complètement OFF et une remise en route à vélo la veille, ça me paraissait raisonnable pour relever e pari un peu déraisonné.

L’autre décision que j’avais prise pour ce LD de l’alpe d’Huez était de me couvrir en natation car l’an dernier j’avais souffert de ce froid. Un bonnet néoprene 2mm, un haut à manche longue 2 mm sous la combi et le tour était joué ! Une fois dans l’eau pas de barre au front, pas de claquement des dents, tout va bien. J’en oublierais presque mon oubli de chaussures de vélo à l’appartement (merci ma paire de rechange) et de ma poche pour mettre ma combi en sortie de natation une fois que j’étais dans le parc (merci les jambes de Clémence et mon père pour y avoir été au pas de course :p ). La natation se passe bien sans refroidissement, en sortant j’entend que je sors avec Jeanne Collonge que j’avais rattrapé dans l’Alpe du Grand Serre l’an dernier.

A vélo ca part forcément toujours vite car le parcours est en descente sur la quasi totalité des 20 premiers kilomètres. L’alpe du Grand Serre vient à point pour nous couper les jambes, c’est alors que la gestion doit commencer pour monter vite sans trop « taper dedans ».. Colin Arros me passe ainsi qu’un certain Timothy ! Ceux-qui se souvienne de mon recap de course de l’IM de Nice noterons que c’est le même qui m’avait « enrhumé » dans le col de l’Ecre là bas. Je laisse filer en gardant mon rythme car les jambes tournent mais je sens qu’il ne faudrait pas trop mettre de braquet dans cette première montée si je veux finir en assez bon état pour courir ensuite. Une seconde montée sur la nouvelle partie du parcours me permet d’apercevoir une concentration de plusieurs coureurs devant moi. Je les rattrape suite à ce petit col de 3kms et passe rapidement. James Cunama fait partie de ce groupe et ne tarde pas à s’en extirper lui aussi pour me garder dans sa mire. Il à l’air terriblement facile à sauter de groupe en groupe sans jamais faire mine d’être dans un effort. Je rattrape 3 autres coureurs plus loin dont Colin qui m’annonce au passage qu’il est parti un peu vite dans le premier col. Il me demande ensuite si ça va quand il me repasse, je répond que oui même si, tu sais Colin, au bout de ces quelques cols le « ça va » est quand même relatif dans l’état où on se met sur ce genre d’épreuves ! Descente d’Ornon en fin de ce petit paquet de coureurs mais je ne m’affole pas car je sais que l’Alpe d’Huez est tellement dure que si je suis là c’est que c’est ma place, il faudra être fort sur la fin. Le 42*26 que j’utilise me plante littéralement dans la première rampe très raide de cet Alpe d’Huez. Je me dit que c’est parti comme ça pour 12 ou 13kms. En effet je passerais la montée presque tout le temps sur ce braquet en essayant de passer en vélocité les replat pour dynamiser les jambes.

Je dépose mon vélo dans un meilleur état que l’année dernière. Je ne dirais pas que je meurs d’envie d’aller courir mais cette année au moins je ne me pose pas la question de savoir comment je vais bien pouvoir courir ! Je pars prudemment car un point de coté me gêne dans les premiers kilomètres puis se sont quelques petites crampes en descente qui passeront assez rapidement à mon grand plaisir ! Sur cette course à pied, je passe des coureurs, ça me passe aussi, chacun « fait son truc » et le meilleur rythme à prendre est celui qu’on peut tenir jusqu’au bout !

J’en termine en 9ème position après une course à pied qui m’aura été plus aboutie que l’année dernière ! J’en suis très content. On m’annonce premier français, mes impressions par rapport à ça une fois la ligne passée : « Bof je viens d’en terminer je suis plutôt content pour ça ! ». C’est sympa de terminer premier français, ça l’aurait été encore plus avec une place encore meilleure mais chacun est à sa place, le plateau était très relevé.

L’enchainement s’est donc bien passé et ça c’est une sacré victoire pour moi qui me fait dire que peu importe si les défis qu’on se lance peuvent paraître fou, si on met en place un plan raisonnable pour les atteindre on peut arriver à des trucs assez sympa !

 


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