On aimerait parfois que le temps passe plus ou moins vite. Les jours à venir ne me dérangeraient pas s’ils voulaient bien se dérouler en « slow motion », au ralenti, pour tenter d’augmenter un maximum le temps qui s’écoulera entre l’Ironbreizh qui avait lieu hier et le triathlon longue distance de l’Alpe d’Huez jeudi !
J’ai donc participé à l’Ironbreizh ce dimanche. Un triathlon Half Ironman du côté de Lorient. Ce très joli coin de France est encore plus agréable en été et par beau temps. Attention, ce n’était pas les vacances, les parcours vélo et course à pied étaient très costauds, dans un bon style breton, faits de longues routes « en prise » avec des successions de faux plats quand ce n’était pas des petites bosses raides qui se dressaient devant nous. Seule la natation nous épargnait d’un dénivelé ;)
La natation justement, après un départ rapide un peu dur à encaisser, j’ai pris mon rythme pour sortir de l’eau au bout de 28minutes dans une eau à 23degrés (eh oui elle est chaude l’eau en Bretagne !).
Dès le départ vélo je me rends compte que les routes ne vont pas s’apparenter à une sortie dans le marais poitevin. Les premiers coups de pédales se font bien même si les jambes vont se débloquer petit à petit pour que je puisse prendre mon rythme une fois enfin seul avec S.Sudrie et C.Viennot devant moi et tout un groupe de concurrents derrière. Après environ 70kms, je vois C.Viennot tenter de changer son boyau arrière. Je me dis alors que la bagarre entre les 2 de devant n’aura pas lieu, c’est dommage pour le public qui n’aura pas pu profiter de ce joli plateau de champions du monde pour se tirer la bourre à l’avant. Mais ce fait de course ne m’aura pas longtemps occupé l’esprit, une petite boucle très accidentée m’aura rafraichit les esprits à défaut de continuer de m’user les jambes ! La fin du parcours cycliste est plus calme après cette boucle et je déroule jusqu’à Queven, lieu de la seconde transition.
Après une transition rapide je pars courir, tout va bien, je regarde parfois la montre pour me rendre compte que je vais bien vite mais me rend aussi compte que le parcours possède pas mal de descente dans le sens aller, le retour se fera moins vite. Au demi tour du premier tour (sur 3), je prend un de mes 2 petits bidons pour prendre une petite gorgée…BEUARK, ma boisson d’hydratation a tourné à la chaleur, elle est imbuvable, enfin si buvable car j’en ai bu une gorgée quand même, mais ce n’est pas possible de s’hydrater avec ça, je vide donc mes 2 bidons et devrait donc faire sans ma boisson, testons l’eau et le coca, mixture un peu trop sucrée pour mon ventre. Le premier tour se passe bien, j’ai repris du temps sur S.Sudrie, j’en suis content mais je sais bien qu’avec 5’45 d’avance à l’entame de la course à pied, il faudrait que je cours vraiment très vite et que Sylvain se « couche » complètement pour pouvoir l’apercevoir devant moi. Le 2ème se se passe bien, le flot de coureur s’épaissit mais tout va bien, au 3ème tour, les écarts ne sont toujours pas assez faibles par rapport à la tête pour que je « m’arrache » et tente de rentrer, je ne vais pas boucher 4’ en 7kms, il est plus sage de finir sur un tempo plus modéré au cas ou le mode slow motion » des 3 jours avant l’Alpes d’Huez ne soit pas assez ! Bien m’en a pris car ce dernier tour s’avère dur pour mes jambes et mon ventre, l’absence de boisson peut-être mais aussi le parcours difficile aussi bien à vélo qu’à pied aura laissé des traces.
Le retour dans Queven fait du bien, la ligne d’arrivée au bout aussi, après quelques mots sympas de Sylvain Sudrie je peux m’approcher du ravitaillement et prendre quelques crêpes, une petite bière…un bon ravito breton en somme !
Très bon weekend en Bretagne ou j’ai pu profiter de ma famille présente et passer de bons moments. La condition était bonne, reste à savoir si elle aura le temps de revenir d’ici Jeudi pour s’amuser dans les montagnes !