Actus

03/06/2019

Flat, Fast and French (and HOT)

posté à 13h12

Hourtin port, Vendredi 31 mai, 10h. Départ du Half Frenchman
Il est temps de se jeter à l’eau dans le port de cette magnifique petite ville du Médoc. Je viens d’entendre le coup de canon mais ne suis pas encore dans l’eau, la faute à un rolling start qui nous laisse gérer notre départ à notre guise. Ce rolling start justement, il n’est pas tout à fait « smooth » comme j’avais pu l’expérimenter lors de l’Ironman Cozumel. M’étant placé dans le sas Elite et l’entrée dans l’eau étant assez étroite, on part tous un peu les uns sur les autres pour les furieux qui veulent « jouer devant ». Une baigne par ci, une autre par la et « CRAC » je sens un coude m’exploser le nez et je sens le craquement internet se produire…oups serait-ce cassé ? Après quelques coups de bras la douleur s’atténue et je respire normalement. Réponse : « Non ça ne doit pas être cassé alors ! ». Cette natation est géniale, on se sent en sécurité dans ce chenal Aller/Retour puis on se prend au jeu d’être un bateau sur la fin du parcours en naviguant à côté des bateaux amarrés puis en passant sous un petit pont avec une foule en délire juste au-dessus nos têtes. Quel pied franchement !! Je sors de ces 1900m en 25’45. Très content d’avoir été au contact toute la natation avec un ou plusieurs « poissons » devant moi pour me motiver et me faire la trace, un vrai bonheur et surtout le jour et la nuit par rapport à Lacanau ou j’avais tout fait en solo !
Dès la sortie, direction le vélo sans perdre de temps, la transition est rapide au Frenchman et on est sur 4h d’effort, les secondes sont comptées. Ceinture, casque et c’est déjà parti à toutes berzingues ! Ah bah non, mon élan de départ est coupé par un camion frigo qui doit avoir bien du travail en cette chaude journée. Je prends mon mal en patience et reste derrière sans le doubler car il est censé aller plus vite que moi. Mais « censé » seulement car il ne dépasse as les 45/50km/h et pile un grand coup dès la première intersection rencontrée sur la longue ligne droite du départ vélo. Ni une ni deux je le double, pour me rendre compte que c’est une voiture devant lui qui joue les touristes et se traine à 30km/h. Je tente le all in et double les 2 d’un coup car personne n’arrive en face et NOOOOOOOOOOON la voiture de devant met son clignotant à gauche et tourne tranquillement sans regarder ni se méfier qu’un vélo (moi) arrive derrière. Je tape l’avant de la voiture et vais atterrir dans le bas-côté tout en restant sur mon vélo. Je pense alors ma course finie car ça a tapé tellement fort entre le vélo et la voiture que j’imagine un truc cassé quelque part. La roue avant touche le patin, je pense donc que c’est la roue mais non, seulement le patin décentré. J’ai un peu tapé l’avant du mollet mais à chaud rien d’inquiétant. Je repars, pas de bruit suspect, le vélo a survécu ! Quelle solidité ce Orbea Ordu ! Dans l’aventure j’ai perdu un peu de jus, un peu de vitesse et un beaucoup de calme, j’ai envie de lui faire son compte à ce touriste au volant de son Scénic mais non j’ai d’autres chats à fouetter et surtout un half à terminer. Il reste 89kms et j’ai déjà mis pas mal d’influx nerveux dans cet accrochage. La suite du parcours est beaucoup moins palpitante je vous rassure. Je rattrape du monde, dès le début pour revenir rapidement sur la 3ème place. Mais voilà km20, les 2 derniers rattrapé font de la résistance pour rester dans mon sillage. Tant pis pour eux, je passe de 300 à 350W sur quelques minutes et l’affaire est réglée, je pourrais gérer mon affaire comme bon me semble sans avoir à encore m’énerver ou sortir de MA course. Petite parenthèse : On fait du triathlon LD pour être un peu dans son effort alors quel besoin de suivre quelqu’un qui vous rattrape en allant beaucoup plus vite que vous. Le seul risque que vous prenez est de vous mettre en surrégime car trop rapide pour votre allure ou bien de vous faire cartonner par un arbitre car vous êtes trop près !
Du km20 au km80 RAS, à part un passage chaud à Carcans ou j’ai encore dû user de la voix pour signaler mon arrivée à travers le trafic, j’ai pu rouler sereinement mais non sans mal car ces longues lignes droites toutes plates usent les cuisses, les fessiers et le mental. Voilà qu’à 10kms du but je reprends Clément Mignon qui est dans un moment assez délicat, je lui prendrais environ 3’ sur les 10 derniers kilomètres du vélo. Mais heureusement car mort sur le vélo et ressuscité à pied. Il résistera fortement sur un semi accablant de chaleur que j’ai dû gérer d’entrée car les ischios avaient décider de me chatouiller de crampes dès le premier kilomètre des 21 prévus. Ça me semblait long 21kms à gérer des crampes mais je me suis focalisé sur le fait de rester souple en m’interdisant toute folie d’accélérations hormis un petit saut sur la finish-line qui m’a rappelé à ces petites crampes mal placées ! J’ai donc terminé 2ème de ce Half Frenchman derrière un Arthur Horseau intouchable car 6’ devant. La messe était dite dès la fin du vélo qu’il posa avec plus de 4’30 d’avance sur moi. La suite peut s’amorcer avec un peu de récup pour attaquer l’Half des Sables d’Olonne frais dispo pour ce superbe premier évènement au label Ironman qui s’annonce !

 


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